Réduire la vulnérabilité face aux risques et engager la recomposition territoriale de Sète Agglopôle Méditerranée, DREAL Occitanie
Le bassin de Thau fait partie des 122 Territoires à Risque Important (TRI) d’inondation, recensés au plan national. La Stratégie Locale de Gestion du Risque Inondation (SLGRI) vise à mieux connaître, anticiper et limiter ce risque. Portée par le syndicat mixte du bassin de Thau, cette démarche vise à identifier précisément les zones les plus sensibles, à entreprendre et à prioriser les travaux de protection et d’adaptation nécessaires. L’enjeu est de taille car le territoire de Thau cumule trois types de menace : débordement de cours d’eau, ruissellement urbain et submersion marine. La multiplicité des risques liés à l’eau sur le territoire de l’agglomération et leur amplification liée au changement climatique impliquent d’engager dès aujourd’hui des réflexions autour de la recomposition spatiale du territoire. Les risques n’étant pas localisés seulement sur le littoral, il s’agit d’élargir la réflexion à l’échelle du territoire dans son ensemble et non seulement à celle du littoral, pour proposer un projet de recomposition territoriale visant à alimenter le volet résilience du SCoT. L’accumulation des vulnérabilités (feu de forêt, glissement de terrain, ruissellement, inondation, submersion marine, salinisation des nappes) montre en effet que le devenir du territoire repose sur une nécessaire gestion collective des processus de transformations au regard de la complexité des processus et de leurs interdépendances. Sortir du déni concernant les effets bien réels du dérèglement climatique sur le cadre de vie, les modèles socio-économiques, les milieux vivants humains et non humains ainsi que les effets collatéraux sur les ressources communes que sont l’eau, le sol, les paysages, marque la volonté des élus de faire face aux défis, de natures technique, scientifique et politique. Ambitionner la recomposition du territoire de Sète Agglopôle Méditerranée vers plus de sobriété et de résilience à 2050, c’est bâtir des arguments, non pas de principes, mais réellement fondés à la fois sur la connaissance des aléas, sur les méthodes de modélisation des risques et sur les solutions possibles pour réduire les vulnérabilités, adaptées à chaque situation locale, c’est formaliser une parole commune et responsable, qui serait adressée aux habitants. Il est donc question de méthodes à élaborer, d’un champ lexical à vulgariser, et d’un programme d’actions (le socle et les 13 actions de la feuille de route), pour cerner les tenants et les aboutissants de ce qu’est concrètement la « recomposition territoriale » ; enfin pour préciser les partenariats et les acteurs à mobiliser. L’équipe projet Loïc LINARES : SAM et commune de Frontignan Yves MICHEL...